DEUX JEUNES FEMMES SOUDANAISES CONDAMNEES A LA LAPIDATION

Les Soudanaises Sadia Idris Fadul (22 ans), de l’ethnie Four, et Amouna Abdallah Daldoum (23 ans) de l’ethnie Tama, toutes deux originaires de la région du Darfour, risquent d’un moment à l’autre d’être lapidées jusqu’à ce que mort s’en suive.


«Elles ont été déclarées coupables d’adultère. Selon certaines sources les jeunes femmes n’ont pas été représentées par un avocat lors de leur procès, pas plus qu’elles n’ont pu se défendre elles-mêmes, les débats ayant été conduits en arabe, sans interprète, alors qu’elle ne parlent que la langue de leur ethnie respective. Ces deux mères de famille sont détenues dans la prison pour femmes de Wad Madani, dans l’Etat de Gazira. Sadia est emprisonnée avec l’un de ses enfants.

La falgellation, l’amputation et l’exécution par pendaison sont au nombre des peines prévues par le Code pénal soudanais, qui se fonde en partie sur la charia (loi islamique).

Amnesty International, qui lance une pétition, estime que ces peines sont des châtiments curels, inhumains et dégradants, incompatibles avec les obligations qui incombent au Soudan en fonction du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Sadia Idriss Fadul et Amouna Abdallah Daldoum ont été condamnées en vertu de l’article 146-a du Code pénal de 1991 soudanais qui dispose que toute personne reconnue coupable de relations sexuelles en dehors du mariage est passible d’une peine d’exécution par la lapidation si elle est mariée ou, dans le cas contraire, d’une peine de cent coups de fouet.»

L’AFASPA se joint à la diffusion de la pétition et aux démarches auprès des autorités soudanaises pour la libération des jeunes femmes.