Alors que le Conseil de Sécurité de l’ONU (sur insistance de la France) n’a pas suivi les recommandations des organisations des droits de l’Homme, Human Right Watch, et Amensty Intenational, et de la commission ad-hoc du Parlement européen pour donner mission à la MINURSO de la protection des droits de l’Homme dans le conflit du Sahara Occidental, une femme et trois hommes ont parvenus à entrer dans les locaux de la MINURSO de Smara, pourtant très surveillés par les forces de répression marocaines basées à proximité.
Ça s’est passé lundi 25 mai de 6h30 à 22h. Ils nous ont adressé le communiqué suivant :
COMMUNIQUE
Le Maroc poursuit sa politique de bâillonnement, d’exclusion et de marginalisation du peuple sahraoui au Sahara occidental. L’Etat marocain continue de jouer la même musique de politique directe et claire de destruction des moyens de subsistance en usant de harcèlements par le biais d’arrestations et de détentions, d’enlèvements parfois et d’autres méthodes de répression.
C’est pourquoi quatre défenseurs des droits humains ont décidé de mener un sit-in à l’intérieur du siège de la MINURSO dans la ville de Smara.
Et il s’agit des militants et activistes sahraouis :
Mme Lalla Nguiya Chikhi Membre de le Comité sahraouie pour la défense des droits de l’homme
M. Ahmed Nassiri Secrétaire général de le Comité sahraouie pour la défense des droits de l’homme à Smara, et membre de l’Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuple d’Afrique
M. Said Elbaillal Membre du Comité pour la défense de l’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental, étudiant chercheur
M. Mohamed Saad, Membre du Comité pour la défense du plan de règlement et de la protection des ressources naturelles.
Après avoir épuisé tous les moyens de dialogue avec les soi-disant autorités de Smara, les militants de la ville occupée ont décidé de mener un sit-in en signe de protestation contre la détérioration de leur statut social et de la poursuite du cycle de harcèlements à leur encontre. A4 travers de cette manifestation, les militants entendent condamner la poursuite des violations des droits de l’homme par l’Etat marocain, qui a touché tous les Sahraouis sans exception.
L’entrée dans le siège de la MINURSO a été très difficile surtout pour la militante Lala Nguiya Chikhi car le siège de la Minurso se trouve devant une caserne militaire marocaine. Les autres militants ont réussi à accéder au siège de la MINURSO, où ils ont été reçus par un Egyptien et deux du Yémenites.
Les militant exigent les droits suivants :
la divulgation du sort des centaines de disparus sahraouis.
la remise des restes des martyrs qui sont morts
dans les centres de torture.
. L’ouverture d’une enquête approfondie sur les cimetières les fosses et les charniers.
le retour des travailleurs sahraouis déplacés vers le Maroc et leur réintégration dans leur pays natal.
le règlement de la situation des personnes arrêtées et expulsées et celles licenciées de leur travail.
la libération des prisonniers politiques, victimes de la simulation d’essais Sahraouis.
le respect des libertés publiques, y compris la liberté d’opinion et d’expression, d’association et l’arrêt des harcèlements et de toute sorte d’entrave au fonctionnement du travail de défenseur des droits dans la région.
la levée du siège militaire et des médias imposés dans la région.
le respect des résolutions des Nations Unies / Africaines sur le conflit au Sahara Occidental et du respect des droits civils et politiques, droits économiques, sociaux et culturels du peuple sahraoui.
de permettre aux associations des droits de l’homme et aux médias internationaux de se rendre dans la région.
Après la présentation de ces demandes aux responsables de la MINURSO, ils ont entamé un dialogue direct avec l’équipe de l’agence qui a indiqué la nécessité du départ des militants, en faisant valoir qu’elle avait établi des contacts avec des responsables du bureau central à Laayoune. les militants ont insisté pour rester dans le siège. Ils ont refusé de négocier avec le dénommé «Hosni», coordinateur marocain en contact avec la MINURSO. Les différents organes de répression marocains ont entouré les locaux. Le directeur de la mission onusienne, Nadir Hussein, est venu de Laayoune. Il a obtenu des autorités marocaines la garantie du retrait et de la non intervention des forces de police en échange de la sortie des militants.
Le Comité de défense des droits de l’Homme de Smara
Le Comité pour la défense de l’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental
Le Comité pour la défense du plan de règlement et de la protection des ressources naturelles
Smara occupée: 25/05/2009