Le Conseil de Sécurité de l’ONU a prolongé de 12 mois sa Mission au Sahara Occidental mise en place en 1991 dont le but était l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental. Mais elle n’a toujours pas mission de surveiller le respect des Droits de l’Homme. Depuis 18 ans les sahrarouis qui ont déposé les armes n’ont toujours pas accès au bureau de vote car les amis de l’Etat colonial marocain « veillent au grain ». Principaux supporters : la France qui a prêté main forte en son temps aux invasions espagnoles et marocaines et ferme donc les yeux sur les exactions dont les populations sahraouies sont victimes, l’Espagne qui a failli à ses obligations de puissance coloniale en donnant les clefs du territoire (dont elle est toujours juridiquement responsable) au Maroc et à la Mauritanie en 1975, les Etats Unis qui lorgnent sur la manne pétrolière inexplorée et savent rendre la pareille à ceux qui soutiennent leurs croisades…
Communiqué du BIRDHSO dont l’AFASPA est membre
Le Bureau International pour le Respect des Droits de l’Homme au Sahara Occidental (BIRDHSO) prend note de la résolution (S/2009/224) du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui réaffirme le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental, en tenant compte « de la dimension humaine du conflit ».
Le BIRDHSO s’étonne néanmoins que tant le Rapport du Secrétaire Général de l’ONU que la résolution elle-même, n’aient pas pris en considération plus fermement la question des violations des droits humains subies par la population civile sahraouie, et qu’aucune mesure n’ait été prises, comme le recommandaient de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme (Human Rigts Watch, Amnesty International, BIRDHSO) ainsi que la délégation ad hoc du Parlement européen, pour que le mandat onusien inclut la surveillance des droits de l’homme dans le territoire. Nous regrettons vivement que cette situation urgente n’ait pas été prise en compte, malgré les nombreux rapports d’ONG et d’Institutions faisant état de violations flagrantes et constantes des droits humains.
Le BIRDHSO salue les Etats membres qui, comme le Costa Rica et l’Ouganda avec le soutien du Mexique et de l’Autriche ont défendu la dimension du respect et de la protection des droits de l’homme dans la région, la MINURSO demeurant à ce stade la seule opération des Nations Unies qui ne comporte pas de composante « droits humains » en dépit des besoins criants sur le terrain. Dans le même temps, le BIRDHSO s’indigne fortement de la position de la France, berceau des droits de l’homme, qui s’est opposé à l’élargissement du mandat de l’ONU à cette question d’une extrême gravité.
Le BIRDHSO réaffirme son engagement à demander, aux côtés des autres organisations de défense des droits de l’homme, que la Communauté Internationale et les Nations Unies assument le rôle qui leur incombe pour la protection des droits humains dans la région et mettent en place de manière urgente un mécanisme de contrôle indépendant pour la surveillance du respect des droits de l’homme dans le territoire.
Genève, le 3 mai 2009.