À 30 ans, Modou a frôlé la mort en tentant de rejoindre clandestinement les îles Canaries en pirogue. Aujourd’hui, il est de retour au Sénégal mais une nouvelle pirogue est déjà en construction. Sera-t-il encore une fois du voyage ?
À travers son histoire et celle de son cousin Talla, un professeur d’anglais qui tente de sensibiliser les jeunes aux dangers de la traversée, le réalisateur cherche à comprendre quel rôle tient ce phénomène dans la construction du projet d’avenir de la jeunesse africaine.
L’élément déclencheur a été l’histoire de Diaw Sankar retrouvé mort sur une pirogue à la Barbade avec, sur lui, une lettre. « La situation à bord est si pénible que je ne crois pas que nous allons nous en sortir vivants. Que ce qui trouve cet argent le remette à ma famille à Bassada. Adieu. Pardonnez- moi. Diaw Sankar.». Grâce à cette lettre, tous ces morts devenaient moins anonymes.
J’ai eu envie de faire quelque chose. J’avais besoin de comprendre. Je suis allé voir des producteurs, des gens de télévision, mais ils voulaient du choc, de la pirogue, une reconstitution. Mais ça ne m’intéressait pas, je ne voulais pas faire un reportage. Mon choix, dès le départ, c’était le récit de cette lettre. » Idrissa Guiro, 30e Cinéma du réel, mars 2008.
Prix du meilleur film documentaire / Festival Cinéma du Réel 2008 & Prix Louis Marcorelles / MAE
Mardi 17 janvier 2017 à 20h
Au cinéma LA CLEF, 34 rue Daubenton Paris 5e – Métro Censier-Daubenton
Débat à l’issue de la projection du film avec la participation de Gilles Chatelain de la commission internationale de la CCAS et d’un représentant du Parti de l’Indépendance et du Travail du Sénégal.
Participation aux frais de la séance : 5 euros