De la visite qu’elle a effectuée à son époux emprisonné à Salé, Claude Mangin-Asfari a rapporté un communiqué cinglant du militant sur les propos que l’Organisation Marocaine des Droits de l’Homme lui avait attribués à l’issue d’une visite que cette organisation lui avait rendue au nom de la FIDH. Ci dessous la déclaration du militant sahraoui condamné à 30 ans de prison pour ses idées.
«Naâma Asfari : Non à l’impunité!
Le Communiqué de l’OMDH a la même valeur que les PV de gendarmerie et que le jugement du tribunal militaire qui m’a condamné en 2013 à 30 ans de prison sur la base d’aveux signés sous la torture.
Le Communiqué de l’OMDH et les propos de son Président tels que rapportés par TELQUEL sont inéxacts.
Le 25 février 2014, la direction de la prison de Salé m’a prévenu que j’avais une visite: c’était le Président de l’OMDH qui demandait à me voir .
Il s’est présenté mandaté par la FIDH- Fédération Internationale des Droits de l’Homme – pour s’enquérir de mes conditions de détention.
A aucun moment, il n’a été question de la plainte déposée contre le Maroc par mon avocat Maître Breham et par l’ACAT- France-Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture-le 20 février 2014 auprès du Comité Contre la Torture de l’ONU ni de la plainte pénale adressée au doyen des juges d’instruction de Paris.
En effet, cette question ne pourrait être abordée qu’avec un juge français ou devant le Comité précité.
Partant :
Je confirme avoir déposé plainte devant les juridictions française et onusienne.
Je dénonce le contenu du Communiqué de cette Organisation marocaine et l’instrumentalisation qui en a été faite par les médias marocains.
Je m’inscris en faux sur tout ce qui a été dit et rapporté sur le fait que je n’aurais pas porté plainte.
Fait à Rabat le 13 mars 2014 à 16h30 mn
Naama Asfari, Défenseur des Droits de l’Homme et militant pour l’Autodétermination du Sahara Occidental.
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