Les manifestations se succèdent depuis le 22 février en Algérie dans la capitale et des dizaines de villes où des millions de personnes toutes générations confondues sont descendues dans la rue pour rejeter, au-delà de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un 5ème mandat, le système de gouvernance qui ne répond pas aux besoins de la population dont 45% a moins de 25 ans.
Ainsi, lycéens et étudiants ont rejoint les marches pacifiques aux cris de « Les étudiants s’engagent, système dégage ». Les avocats ont occupé le tribunal d’Alger. Jeudi, les journalistes ont fait un sit-in conte les restrictions, voire le silence imposé, sur ce mouvement d’ampleur où on entend les slogans « L’Algérie est une république, pas un royaume » « Pour l’État de droit, les libertés, le respect de la légitimité populaire ». Triste mise scène des meetings du FLN où les participants doivent se contenter du portrait encadré du Président qui s’est envolé dit-on vers la Suisse pour raison son traitement mensuel.
Les Algériens qui ont su se libérer d’une puissance coloniale ont les ressources pour réorienter une politique qui dispose d’un potentiel de ressources humaines et naturelles qu’offre un tel pays, et fort de son Histoire et du rôle important qu’il tient sur le continent et dans le monde. Selon le journaliste Hassane Zerrouky, « L’armée, sollicitée par tous les acteurs politiques pour garantir une transition, reste une institution incontournable. »