La police marocaine réprime une manifestation indépendantiste sahraouie à Dakla

La ville de Dakhla, située au sud de la zone occupée du Sahara Occidental, connaît comme les autres villes sahraouies l’Intifada depuis mai 2005. Une manifestation pacifique qui demandait « le retrait immédiat des forces marocaines du Sahara Occidental » s’y est déroulée dimanche 11 mars dans la soirée. Comme à son habitude, la police marocaine est intervenue sauvagement pour disperser les manifestants, faisant au moins trente trois blessés, selon les informations que nous avons reçues. Les passages à tabac n’ont pas épargné les femmes dont 12 figurent parmi les victimes.


Les personnes blessées recensées sont : Saleh Mohamed Lamine Beray et Hassena El Ouali (activistes sahraouis des droits humains, Beloussi Ahmed Zein, Chahira Ahmed Salem, Houda Ahmed Salem, Cheinena Oumar Bel-la, Amma Hamadi, Khouta Ndegsaad, Ahmed Fall Ahmed, Khatta Ahmed, Bel-la Ahmed Salem, Ahmed Baba Bouchraya, Chiaa Bouaila, Ouayahi Bouaila, Sidati Chein, Nouna Bekar, Chebla Ahmed Brahim, Mrabih El Ouali, Atikou Beray, Soukeina Mokhtar, Chaia Ahmed Baba, Moulaye Ahmed Khatri, Othmane Mokhtar, Hayat Mokhtar, Ghalia Ahmed Moussa, Jamila Mohamed Lamine, Aliyen Bouchraya Ali Salem, Fatimetou Bouchraya Ali Salem, Mohamed Bouchraya Ali Salem, Zeini Beray, Mohamed Boubakar, Cheikh Benan et Bel-la Bouaila.

A la suite de cette répression, un sit-in s’est tenu devant l’hôpital de la ville où 4 jeunes avaient été transportés, dont 3 dans le coma. Il s’agit de Sidi Hamdi Mayif, Chiaa Boujemaa, Mamadou Chein et Ahmed Baba Ali Salem, arrêtés et torturés dimanche soir par la police marocaine pour avoir scandé des slogans appelant à l’autodétermination du peuples sahraoui et avoir distribué des tracts dénonçant les violations des droits humains au Sahara Occidental, à l’intérieur d’un «festival culturel» organisé dans cette ville par les autorités coloniales.

La ville de Dakhla est actuellement littéralement assiégée par les différents corps de répression marocains.