Dimanche 30 décembre : À Obock, une ville du nord du pays, c’est par des tirs à balles réelles que la manifestation pacifique d’étudiants a été agressée par les gendarmes alors que les collégiens avaient prévenu qu’ils allaient protester pacifiquement contre l’organisation par Djama Elmi Okieh, Secrétaire d’Etat de la Jeunesse et des Sports, une vitrine censée masquer le manque de moyens éducatifs de leur région. La violence étaient une nouvelle fois du côté des forces de gendarmerie qui ont également utilisé les gaz lacrymogènes. Le jeune Hachim Hassan Mohamed âgé de 15 ans est mort. Des dizaines de jeunes ont été battus, blessés, dont Omar Ali Mohamed et Ahmed Ali Mohamed qui sont dans un état grave à l’hôpital, mais beaucoup ont été refusé de soins. D’autres ont été séquestrés.
Au lendemain de cette répression policière, les femmes de la ville d’Obock manifestent leur solidarité avec les jeunes manifestants et les victimes.
Dans un communiqué la Ligue Djiboutienne des Droits de l’Homme « exige une enquête indépendante sur cette tragédie pour que le commanditaire et les auteurs soient traduits devant la justice. »
Depuis 1977 les régions au nord de Djibouti sont volontairement délaissées, en représailles de l’opposition au régime qui s’y exprime.
Selon le Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie (PRIDE) avec cette nouvelle provocation, le régime dictatorial aux abois pourrait tente de créer des troubles dans les deux régions nord et celle de Dikhil afin de « forcer la main des américains afin de mettre le FRUD sur la liste des groupes terroristes à qui ils attribueront l’instabilité » qu’il a lui-même créé.