La Semaine Anticoloniale a été l’occasion de plusieurs initiatives autour du projet du gouvernement français de départementaliser l’île de Mayotte et d’entériner ainsi l’annexion d’une partie des Comores dont le peuple a clairement exprimé sa volonté d’indépendance en décembre 1974. La manifestation du samedi 21 février, partie de la place du Trocadéro pour rejoindre la manifestation de soutien aux grévistes des Antilles, a rassemblé de nombreux jeunes comoriens.
Ils rejoignent leurs aînés qui luttent contre la forfaiture de la France qui a fait main-basse sur l’une des quatre îles comoriennes. L’ancienne (ou actuelle) puissance coloniale a été condamnée par de nombreuses résolutions de l’Assemblée Générale de l’ONU. Elle les a rejetées d’un revers de main en faisant usage de son droit de véto au Conseil de Sécurité pour que des décisions contraignantes ne soient jamais adoptées par l’instance internationale.
Le 29 mars 2009 un référendum organisé par la France doit avoir lieu à Mayotte. On ne doute pas que les mêmes méthodes qui ont prévalu à la consultation de 1974 soient utilisées pour maintenir un pied, l’oeil et les grandes oreilles des radars sur cette île de l’Océan Indien.