Les mesures de rétorsion se succèdent à l’encontre de l’ASVDH dont les activités de défense des droits de l’homme sont insupportables pour le régime colonial. Celui-ci sait qu’il peut compter sur ses fidèles soutiens au Conseil de Sécurité de l’ONU qui a une fois de plus cédé aux pressions de la France pour ne pas inscrire la surveillance des droits de l’homme dans les missions de la MINURSO qui vient d’être renouvelée pour 6 mois. Mais ces soutiens deviennent des complices de ces atteintes graves aux droits de l’homme, au droit d’expression, d’association et aux droits des peuples à décider de leur avenir. La police a tout d’abord empêché l’association d’apporter dans le local du matériel pour ses activités puis elle en a interdit l’accès aux membres de l’association et aux personnes qui venaient la rencontrer pour parler de leur situation.
Dans un nouveau communiqué l’ASVDH dénonce :
Le blocus du siège de l’ASVDH, par les autorités d’occupation marocaines, continue et s’intensifie de jour en jour.
Ces autorités ont précédé à la coupure de l’alimentation en électricité du siège de l’association sahraouie. Elles ont aussi interdit l’accès aux locaux de l’association à toute
personne.
Le lundi 13 Mai courant, des membres de l’association, ont, tous, été interdit d’ouvrir leurs locaux ou même d’y accéder. Aucune justification légale ne leur a été présentée. Les policiers se sont contentés d’aviser oralement les militants de la décision d’interdiction d’accès aux bureaux de l’ASVDH.
Ce blocus ainsi que cette interdiction constituent un abus de pouvoir et un acte administratif arbitraire et injustifié.
Le corps militaire des forces auxiliaires, de la police et des grands responsables de l’administration marocaine participent à cet acte de violation par la force de notre droit de s’associer.
L’ASVDH conclue que ces actes constituent une régression dangereuse et un désengagement Marocain flagrant de ses engagements vis-à-vis à la communauté internationale
concernant la question du Sahara Occidental et à la situation déplorable des droits de l’homme
qui y sévit.
Ces agissements constituent une atteinte dangereuse au droit de l’ASVDH d’observer et de documenter les violations des droits de l’Homme au territoire non autonome.
Vu ce qui a précédé, l’ASVDH déclare :
1. Sa dénonciation de la décision marocaine de fermer les locaux de l’ASVDH et d’y interdire l’accès.
2. Sa résolution de continuer la lutte pour arracher son droit de rouvrir son siège afin que puisse y être entendu les voix des victimes.
3. Sa sollicitation à l’ONU et au Haut Commissariat des droits de l’Homme d’intervenir d’urgence afin de faire face à cette décision arbitraire.
4. Son appel à toutes les organisations locales et internationales ainsi qu’à toutes les âmes libres à travers le monde afin de se solidariser avec l’association Sahraouie face à ces actes arbitraires et illégaux de l’administration marocaine.
ASVDH
Le 13/05/2019
El Aaiùn/Sahara Occidental