Les autorités marocaines ont procédée lundi 19 février 2007, à l’arrestation du journaliste suédois Lars Bjork qui enquêtait sur la situation au Sahara Occidental rapporte l’Association Sahraouie des Victimes des atteintes aux Droits de l’Homme. Le journaliste a été accusé de « mauvaises intentions et d’inciter les sahraouis à manifester ». Les autorités marocaines l’ont relâché le lundi 20 à 1h du matin puis de nouveau arrêté mardi matin. Il est menacé d’une procédure judiciaire basée sur « la lutte anti-terroriste » où des charges similaires à celles dont sont accusés les sympathisants d’Alqaida !!! ceci afin de dissuader la presse étrangère de venir enquêter au Sahara Occidental.
Ce n’est pas la première fois que ce journaliste vient faire son travail au Sahara Occidental depuis le déclenchement de l’Intifada, il a déjà subi des tentatives d’intimidation. Cette arrestation est une nouvelle expression de l’embargo médiatique imposé sur ce « territoire non autonome » depuis plus de 30 ans.
L’organisation Reporters sans frontières (RFS) a dénoncé l’arrestation de M. Lars et a appelé à sa libération dans un communiqué rendu public mardi 20 Mars 2007.
Les autorités marocaines font preuve de fébrilité à l’approche du 27 février, date du 31ème anniversaire de la création de la RASD.
Elles ont des raisons pour cela car depuis la mi février les boulevards bir jedid, ras khaima , Tan tan , Skeikima , El inaach sont chaque jour le théâtre de manifestations.
Pour tenter « d’occuper » les jeunes gens, l’administration marocaine a distribué aux garçons des tee-shirts et ensembles sportifs pour les impliquer dans des activités sportives afin de les mobiliser sur autre chose que la préparation à la célébration du 27 février 1976 ; il y a fort à parier que la jeunesse sahraouie ne les déçoivent une nouvelle fois…
Mascarade de formation : De nouvelles classes viennent d’être ouvertes dans les centres d’apprentissage pour dégonfler les listes d’attente. Des chioukhs, collaborateurs de l’occupant, circulent dans les faubourgs de la ville pour offrir aux familles sahraouies des formations de 3 mois à l’attentions des garçons et des filles, à l’issue desquelles ils recevront un diplôme !!
Faire d’une pierre, deux coups : on préfère voir les jeunes gens assis sur les bancs d’école plutôt qu’à manifester dans les rues et on espère les convaincre de « l’aspect positif de la colonisation », théorie chère à « l’ami français ». Dans cette veine, un objectif important : pacifier les femmes, trop actives dans cette Intifada. Des classes fonctionnent la nuit pour des actions d’alphabétisation