L’enlèvement d’un soldat de l’armée d’occupation, suivi de quelques tirs de roquettes artisanales ont suffi à une armée parmi les plus puissantes de la planète de déclencher une offensive militaire d’une violence inouïe contre le peuple palestinien occupé, humilié, affamé sur sa terre d’origine depuis un demi-siècle et contre le peuple libanais !
MOYEN-ORIENT : L’EUROPE, LES ETATS-UNIS ET ISRAËL FACE A LEURS CONTRADICTIONS
Le premier droit de l’Homme est son premier devoir : PRENDRE POSITION !
L’enlèvement d’un soldat de l’armée d’occupation, suivi de quelques tirs de roquettes artisanales ont suffi à une armée parmi les plus puissantes de la planète de déclencher une offensive militaire d’une violence inouïe contre le peuple palestinien occupé, humilié, affamé sur sa terre d’origine depuis un demi-siècle et contre le peuple libanais !
Aujourd’hui, la disproportion des situations, celle des moyens et des droits, entre l’état d’Israël et celui des territoires occupés de Cisjordanie et de Gaza, nous permet de constater que la résistance de l’occupé est infiniment plus légitime que la violence de l’occupant !
C’est à partir d’une vision politique pour une paix juste et durable pour les deux peuples que nous entendons apporter des éléments d’analyse tendant à combler le déséquilibre du traitement de l’information des grands médias au service d’une mondialisation impérialiste toujours plus oppressante.
Pour cela il est nécessaire de rétablir le fil des évènements, en se référant à une information plus large et ouverte à tous ceux qui souhaitent voir triompher la Paix dans cette partie du monde.
Ceux qui ont participé à des rencontres avec les forces de paix dans les deux camps savent qu’il n’y a pas que les territoires occupés qui font l’objet d’un féroce verrouillage inhumain, l’information de la société israélienne comme celle des médias étrangers subit le diktat d’une propagande qui nie la véracité des faits et tourne le dos à la liberté des deux peuples.
Ainsi, l’autisme de la communauté internationale n’est pas un hasard, mais bien le choix d’une stratégie décidée par les Etats-Unis, l’Europe et Israël, qui se posent comme promoteurs de la démocratie dans le monde, et qui ont immédiatement déploré en des termes tantôt paternalistes, tantôt agressifs, la victoire du Hamas. Ces puissances coloniales présentes et passées montrent qu’elles préfèrent leurs traditionnels alliés stratégiques de la région, régimes autoritaires et monarchies, au détriment d’une Autorité Nationale Palestinienne intégrant le Hamas démocratiquement élu. Ce faisant, elles renforcent la théorie guerrière du choc des civilisations, validant l’idée que tout mouvement politique contestataire se revendiquant de l’Islam est une menace, alors que Hamas et Fatah concluent un accord historique pour une reconnaissance sans équivoque de l’Etat d’Israël.
Monsieur Olmert, digne successeur de Sharon et fin stratège ne pouvait accepter cette nouvelle donne qui allaient ouvrir des perspectives nouvelles à une solution pacifique du conflit. Pour faire tomber ce nouvel obstacle, fidèle à l’unilatéralisme de sa politique il ouvre l’escalade de la destruction et de la guerre totale.
En tant que communauté internationale, personne ne peut rester spectateur :
Les Nations Unies et leurs forces d’interposition doivent agir sans délais pour rétablir un cadre de légalité dans la région en vue de négociations immédiates, intimer la fin immédiate de l’agression israélienne, la libération des ministres et militants palestiniens arrêtés, exhorter l’Autorité Palestinienne à continuer les pourparlers pour le soldat israélien enlevé, et enfin, condamner avec force tout acte qui fasse obstacle à la reprise rapide des négociations de paix. Il n’y a pas de solution militaire au Moyen-Orient : la Paix ne s’installera que par la décolonisation, la redistribution par les colons israéliens des terres palestiniennes occupées, et l’établissement de relations d’égalité et de respect entre l’état israélien et l’état palestinien.
Ce qui manque c’est le courage politique d’une Europe consciente que la Paix entre Palestiniens et Israéliens passe par l’application du droit international.
Ce qui manque c’est un gouvernement français qui reconnaisse et fasse reconnaître que ses valeurs affichées de Liberté, d’Egalité et de Fraternité s’applique aussi à la nation arabe palestinienne.
Ce qui manque aujourd’hui, c’est le soutien à la détermination du peuple Palestinien par ceux pour qui le mot justice a un sens… le soutien à un peuple qui poursuit sa RÉSISTANCE devant l’occupant…
Bagnolet, le 19 juillet 2006
Le Bureau national de l’AFASPA