Le peu dintérêt suscité par ces apports, tant dans les médias où sévit un négationnisme d’une virulence inconnue jusqualors, que dans la recherche universitaire, nous a incité à réunir historiens, journalistes, juristes, parlementaires, militants des Droits de lhomme, pour exposer le résultat de leurs travaux, confronter leurs conclusions et relancer le débat.
Le colloque vise à présenter les faits nouveaux concernant l’implication de l’appareil d’État français dans la préparation et la perpétration du génocide, et à récapituler les charges qui pèsent sur les responsables français. Il se propose aussi d’analyser comment l’application de la doctrine française de la guerre révolutionnaire et l’adhésion des autorités politiques et militaires françaises au racisme anti-tutsi, fondement de l’État Rwandais depuis 1959, ont pu mener la France à soutenir l’extermination programmée des Tutsi rwandais. Il s’interrogera sur les manoeuvres de l’État français pour éluder sa responsabilité et les perspectives judiciaires possibles des plaintes en France de victimes du génocide. Il discutera de la situation matérielle, physique et morale des rescapés et de la manière dont ils pourraient obtenir le versement de réparations par la France.
Enfin il s’interrogera sur le silence de tous les candidats à l’élection présidentielle à propos de la participation de l’appareil d’État français à ce génocide ; il discutera des modalités qui permettraient de remettre dans le débat public la question des errements criminels de l’État français et des moyens d’y mettre un terme.
Samedi 12 novembre 2011 de 13 h à 22 h (entrée libre)
Espace Jean Dame 17, Rue Léopold Bellan 75002 Paris Métro : Sentier
Table-ronde pour poursuivre les recherches
Dimanche 13 novembre de 9 h 30 à 12 h 30 CIP, 13 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris Métro : Strasbourg-Saint-Denis